Circars, les provinces d’Agra, d’Allahabad, de Délhy, le district de Surate, d’autres provinces encore sont tombées dans le domaine des possesseurs du Bengale. Je vais parcourir rapidement les événemens qui ont produit ce grand résultat, et faire en même temps mention de ceux qui ont eu lieu dans les provinces restées au pouvoir des naturels.
An 1800.Les Anglais avaient obtenu des empereurs mogols le droit de conserver une garnison dans Surate, sous le plausible prétexte de protéger leurs établissemens de la côte. Les anciens radjahs du pays avaient profité de la faiblesse de Schah-AUoûm pour rétablir leur autorité, tout en confirmant en faveur des Anglais les concessions qu’on leur avait faites. Ceux-ci se fatiguèrent d’un partage qui les gênait ; ils n’attendaient qu’une occasion favorable pour envahir le pouvoir tout entier, sans avoir l’air de commettre une usurpation. La mort du nabab la leur fournit : il ne laissait point d’héritiers directs. Ils firent nommer pour lui succéder un de ses parens, d’un esprit faible et timide ; il s’appelait Nasser-Oddin. À peine ses droits, soutenus par les armes anglaises, eurent-ils été reconnus, qu’il fit avec la présidence de Bombay un traité d’alliance par lequel il céda aux Anglais l’administration militaire et civile de Surate et de son
