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millions de roupies. La publication du traité[1] fut accompagnée de fêtes et de réjouissances ; elle suivit de deux mois la fondation, dans Calcutta, d’un collège principalement destiné à l’étude des langues orientales.

An 1801.L’année suivante ne fut pas moins féconde en événemens importans que celle qui venait de s’écouler. Une armée d’environ sept mille hommes fut envoyée de Bombay en Égypte sous les ordres du major-général Baird. Les Anglais voulaient avoir la gloire de ravir aux Français leur conquête ; ils ne l’avaient point tenté, quand l’heureux général qui l’avait faite pouvait la défendre, ils ne l’avaient point tenté quand le brave Kléber, encore vivant, pouvait soutenir dignement l’honneur du nom français ; ils le tentèrent quand l’armée eut perdu tous ses généraux, quand la main inhabile d’Abdallah-Menou eut semé la désorganisation dans ses rangs, quand la guerre et les maladies eurent emporté les trois quarts de nos troupes : les Anglais sans doute espéraient que la postérité leur tiendrait compte du succès, et qu’elle ignorerait combien il aurait peu coûté à leurs armes.

Les Anglais ne fuyaient pas des triomphes fa-

  1. Ce traité est du 20 octobre 1 800.