qu’il regardait comme ses amis et ses protecteurs. Par ce traité il se dépouilla en faveur de la compagnie de toute espèce d’administration, et pour le titre de nabab qu’il conserva et le revenu de quelques districts ajoutés à son titre, il céda aux Anglais la possession de ses villes, la perception de l’impôt, la nomination aux emplois, en un mot tous les attributs de l’autorité souveraine.
Un traité du même genre[1] mit sur la fin de l’année au pouvoir des Anglais une bonne partie de la riche province d’Oude. Comme cette acquisition a donné lieu par la suite à une accusation grave contre lord Wellesley et à de violens débats au parlement d’Angleterre, je crois devoir faire connaître les faits qui l’ont précédée.
Le nabab-vizir[2] Azof-oul-Dowla livré à la débauche et au goût des plaisirs les plus infâmes, et négligeant pour eux tous les soins de l’administration, s’était rendu extrêmement odieux à ses sujets ; ses provinces même restaient exposées sans défense à l’invasion des Abdallis. Les