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DE L’INDE.

s’en fit détester ; dépourvu surtout de talens militaires, il voulait passer pour général expérimenté. Les Rohillas et quelques tribus afghanes du voisinage, ligués ensemble, faisaient de fréquentes irruptions dans la province d’Oude, devenue son apanage par la mort de son père qui en était soubah. Il marcha contre eux avec une armée, et il fut défait ; ivre de vengeance, et regardant peu aux moyens qu’il prendrait pour la satisfaire, il appela et admit à sa solde un corps de quarante mille Mahrattes qui le rendirent vainqueur des Rohillas.

An 1749. De l’hég. 1161.Lorsqu’après avoir rétabli l’ordre et la paix dans sa soubahbie, Sefdar-Joung voulut retourner à Délhy, il fut suivi par les Mahrattes qui demandaient pour prix de leurs services une somme énorme. Le trésor impérial était vide et les Mahrattes menaçaient Délhy de pillage. L’empereur éprouvait des transes mortelles. Ghazi-oul-Dien qui avait acquis une fortune immense offrit de payer les Mahrattes, à condition qu’on le nommerait soubah du Dékhan à la place de Nazir-Jing qui venait d’être tué. Cette offre ayant été acceptée, Ghazi-oul-Dien paya les Mahrattes, les engagea pour son compte, dirigea sa marche vers le Dékhan, et recruta sur la route pour son armée une infinité de Jauts, de Rohillas, d’Afghans et de Radjepouts.