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DE L’INDE.

fois, et reprenant sur eux le pays qu’ils avaient conquis, il en donna le gouvernement à Adin-Beg-Khan. Celui-ci, au lieu de combattre, négocia ; les Sikhs demeurèrent tranquilles dans les cantons qu’il leur avait laissés. Adin-Beg, devenu plus tard gouverneur de Lahore et voyant que les Abdallis insultaient ses frontières fit avec les Sikhs une ligue offensive et défensive, et les Sikhs à leur tour envahirent le territoire des Abdallis. Ce fut là, dit-on, le motif pour lequel Ahmed-Abdallah médita l’invasion de l’Inde. Pendant que ce dernier ravageait les environs de Lahore et se frayait le chemin de Délliy, Taimour, un de ses lieutenans, détruisait Amritsar, la ville favorite des Sikhs. Des revers multipliés suivirent ce premier succès : Taimour fut complètement battu par les Sikhs qui reprirent leur ancien territoire et s’emparèrent même des faubourgs de Lahore. Alors Adin-Beg appela les Mahrattes à son secours, et les Malirattes au lieu de l’aider s’emparèrent de Sirhind, d’où ils chassèrent un autre lieutenant d’Abdallah. Ce furent ces mêmes Mahrattes que Sefdar-Joung enrôla pour apaiser les troubles de l’Oude, et que le fils de Nizam conduisit ensuite dans le Dékhan.

Jetons maintenant un coup d’œil sur ce qui s’était passé dans la Péninsule depuis la mort de Mahommed-Schah et celle de Nizani. Nazir