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HISTOIRE GÉNÉRALE

Jing avait succédé à son père, mais un de ses neveux, nommé Mourzafa-Jing, lui disputa l’héritage. Il était soutenu dans ses prétentions par le gouverneur de Pondichéry, qui comptait sur sa reconnaissance pour l’accroissement de la colonie. Anouar-Oddin était toujours nabab du Carnatic ; mais M. Dupleix avait une vengeance à exercer contre lui pour les secours qu’il avait donnés aux Anglais de Saint-David ; il lui suscita un rival dans la personne de Cliounda-Saheb, dont il paya la rançon aux Malirattes de Settarah qui le tenaient encore dans leurs mains ; ainsi, il voulut faire un nabab et un soubah, et se rendre le dispensateur des souverainetés de la Péninsule. Quatre cents Français et deux mille Cipayes, commandés par M. d’Auteuil, se joignirent aux troupes de Chounda-Saheb et de Mourzafa-Jing. Une bataille décisive eut lieu dans la plaine d’Ambour, à vingt lieues environ d’Arcotte, du côté de l’ouest. L’intrépide valeur des Français qui, deux fois repoussés, emportèrent par un troisième assaut les retranchemens du nabab décida la victoire. Anouar-Oddin et son fils Maphouz-Rhan furent tués l’un et l’autre sur le champ de bataille ; Mourzafa-Jing fit le lendemain son entrée triomphante dans Arcotte, et confirma la nomination de Chounda-Saheb à la nababie. Les princes confédérés se ren-