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DE L’INDE.

dirent ensuite à Pondicliéry, où M. Dupleix leur fit une réception magnifique.

Un second fils d’Anouar, Mahommed-Ali, s’était réfugié à Tritchinopoli, d’où il sollicitait le secours des Anglais que le traité d’Aix-la-Chapelle venait de remettre en possession de Madras ; les Anglais lui envoyèrent un détachement de cent vingt hommes. M. Dupleix voulait avec raison qu’on investît de suite Tritchinopoli ; l’espoir d’un riche butin fit préférer le siège de Tanjaour, dont le souverain n’acheta la retraite de ses agresseurs que par l’énorme contribution de sept cent mille roupies qu’il dut payer à Mourzafa-Jing, et la cession de quatre-vingt-un villages au gouverneur de Pondichéry. Cependant Nazir-Jing s’était mis en campagne avec une armée innombrable. Six cents hommes de troupes anglaises sous les ordres du major Lawrence, unis aux forces que Mohammed-Ali amenait de Tritchinopoli, campèrent à Valdore, à peu de distance de Pondichéry. Dans ce moment critique, la division se mit parmi les soldats de Mourzafa-Jing. M. d’Auteuil, craignant les conséquences de ces mouvemens séditieux en présence même de l’armée ennemie, ne voulut point hasarder inutilement le salut des hommes qu’il commandait ; il se retira sous le canon de la place. Abandonné par les Français, Mourzafa