Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/168

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propres idées, il voulait être obéi quoi qu’il pût en coûter aux autres, et quand une fois il avait ordonné il ne leur permettait de s’arrêter que devant l’impossibilité absolue d’exécuter l’ordre. Il avait destitué sans motif raisonnable une foule d’officiers et d’employés, ce qui avait excité un mécontentement général. Bientôt l’irritation des esprits fut telle que des soulèvemens éclatèrent en même temps à Hidérabad, à Masoulipatam, à Séringapatam et en d’autres lieux. Sir Barlow fit d’inutiles efforts pour ramener les mutins ; il dut recourir à l’intervention du gouverneur-général, et lord Minto eut besoin de toute sa fermeté jointe à la prudence pour rétablir le bon ordre.

Les troubles de Travancore prirent un caractère encore plus sérieux. Il existait entre les Anglais et le radjah un ancien traité suivant lequel les premiers lui fournissaient un corps de troupes qu’il devait entretenir à ses frais ; de plus il payait un subside en poivre de la côte. Ce traité avait été exécuté jusqu’en 1808. À cette époque, les Anglais voulurent augmenter le nombre des troupes et exiger le subside en argent. Ces prétentions firent naître la mésintellio ence. Le résident anglais demanda le renvoi du déwan ou premier ministre. Le radjah comprit que s’illaissait les Anglais s’immiscer une fois dans l’administration intérieure de ses états, ils le voudraient toujours