Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/169

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ensuite : il refusa. Aussitôt des troupes marchèrent de Trichinopoli sur Travancore ; mais avant qu’elles arrivassent, le résident assailli dans sa maison même fut contraint de se cacher, jusqu’à ce qu’il eût trouvé le moyen de fuir. L’occasion s’en présenta heureusement pour lui dès le surlendemain : une escadre anglaise entra dans le port, et il se sauva sur le vaisseau commandant. Les troupes qui débarquèrent allèrent à leur tour attaquer la maison du déwan et ils s’en emparèrent, mais le ministre leur échappa. Plusieurs corps de naïrs étant arrivés[1], les Anglais se retranchèrent ; les assaillans furent repoussés. Le même jour ou le lendemain il arriva des renforts. Les Anglais publièrent alors un manifeste qui n’était dirigé que contre le déwan. L’effet de cette publication répondit à leur attente ; beaucoup de défections eurent lieu dans Travancore. Le général Saint-Léger remporta plusieurs victoires et s’empara de plusieurs places ; on lui fit des propositions de paix. Il refusa de les écouter, à moins qu’on ne lui remît la personne du ministre ; celui-ci, craignant d’être pris ou livré, s’évada furtivement. Cependant la guerre

  1. On donne ce nom, sur la côte occidentale, à la caste militaire.