Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/170

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continuait ; Saint-Léger s’avança vers Travancore ; le colonel Chalmers battit une division ennemie. Les négociations furent alors reprises, mais les implacables Anglais mirent à prix la tête du malheureux déwan qui, cédant à son désespoir, se donna lui-même la mort. La rage de ses ennemis ne put s’assouvir qu’en faisant attacher son corps à un infâme gibet. La paix fut ensuite conclue aux conditions que les Anglais dictèrent, et que le déwan n’avait refusées que parce qu’il aimait son pays.

Le vainqueur du radjah de Travancore fut envoyé contre les Sikhs de Sirhind qui avaient fait quelque mouvement ; ils furent obligés d’acheter la paix par la cession de plusieurs forteresses sur la rive gauche du Satlége. Un accident imprévu manqua de rompre les négociations. Le plénipotentiaire anglais avait une escorte de Cipayes musulmans ; ceux-ci voulurent célébrer leur fête du premier jour de Moharram. Les Sikhs, qui détestent les musulmans, les assaillirent avec des pierres et des bâtons ; les Cipayes se défendirent avec leurs armes ; il y eut plusieurs morts, et ce ne fut pas sans peine que le calme fut rétabli.

De Sirhind, les Anglais pénétrèrent dans l’Hourriana, entre le Satlège et la Djumna ; ils assiégèrent et prirent d’assaut la ville de Bhowanni dont les habitans, qui sont Sikhs, soumettaient les