Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
8
HISTOIRE GÉNÉRALE

se remit aux mains de son oncle qui avait juré sur le Koran de respecter ses jours ; il fut chargé de chaînes. Chounda-Saheb, moins confiant, se sauva dans Pondichéry.

Les mêmes causes qui perdaient Mourzafa, perdirent Nazir. Les chefs patans que ce dernier avait dans son armée se livrèrent au mécontentement et aux murmures parce qu’ils se voyaient trompés dans l’attente du pillage qu’on leur avait promis. M. Dupleix encouragea secrètement les dispositions hostiles de ces Patans, et leur fit de brillantes promesses pour les attirer dans le parti de Mourzafa ; ils se laissèrent gagner. D’un autre côté, le major Lawrence demandait pour prix de son alhance la confirmation par le soubah de la cession d’un territoire contigu à Madras, que lui avait faite le nabab IMohammed ; et comme il ne put l’obtenir, il s’éloigna du camp du soubah sans trop dissimuler son ressentiment. Cependant les Patans étaient déterminés à ôter la vie à Nazir, et ils allaient exécuter leur dessein quand Nazir se retira tout à coup vers Arcotte, ce qui déconcerta le plan des conjurés. M. Dupleix reprit aussitôt les hostilités, et Nazir fut contraint de revenir sur Pondichéry ; mais à peine fut-il en marche que, soudain assailli par les pluies d’automne, il se trouva au bout de deux jours au milieu d’un pays inondé. Dans cette position em-