Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/178

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institutions de De Boigne ; Scindiâh qui sentait son tempérament affaibli, et qui n’avait point d’héritier direct de son sang, adoptait un jeune enfant dont la minorité serait nécessairement devenue l’époque d’une décadence rapide, si la mort l’eût frappé lui-même prématurément. Toutefois l’ardeur martiale n’était pas éteinte en lui ; le fort de Narwar après un long siège le reçut dans ses murs.

Les deux radjahs de Jeypour et de Joudpour étaient aussi engagés dans un sanglante lutte. Rivaux d’ambition et de puissance, ils l’étaient encore en amour ; tous deux prétendaient à la main de la fille du ranah d’Oudipour, moins encore pour sa beauté qu’à cause de l’illustration de sa race. La jalousie les fit courir aux armes, et le sang de leurs soldats fut versé. Le radjah de Jeypour avait obtenu depuis quelque temps l’avantage ; Amir-Khan, général et favori d’Holkar qui était l’allié de celui de Joudpour, suggéra, dit-on, l’horrible expédient d’empoisonner la nrincesse afin de terminer la contestation, et l’on ajoute que le ranah lui-même consentit au sacrifice de son innocente et malheureuse fille.

Quant à Holkar, depuis qu’il avait été battu par les Anglais, son ame s’était affaissée ; le découragement s’en était emparé et y avait éteint