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DE L’INDE.

barrassante, il voulut négocier avec M. Dupleix ; tandis que les négociations entamées lui donnaient l’espérance de sortir du mauvais pas où il s’était engagé, il fut attaqué par une forte divivision française, chargée de soutenir par cette diversion les manœuvres des conjurés qui devaient agir dans l’intérieur du camp. Le soubah, voyant le désordre que causaient les Patans plus encore que l’attaque du dehors, monta sur son éléphant et se dirigea vers leur quartier pour les ramener au devoir ; une balle qu’il reçut dans la poitrine, de la main du nabab de Coupada, lui causa la mort sur-le-cbamp.

Les trésors de Nazir-Jing furent estimés à soixante-dix millions en or ou en pierreries ; ils furent divisés entre les conjurés, le nouveau soubah, et M. Dupleix qui, dit-on, prit cinq millions pour sa part. Le soubah se mit ensuite en route pour Golconde ; mais avant d’arriver, les chefs patans tentèrent de se révolter contre le même prince qu’ils venaient d’établir sur le trône. Ils s’emparèrent d’une forte position sous laquelle l’armée devait passer ; l’artillerie française les en chassa, et bientôt après ils ftirent mis en déroute. Le soubah, contre l’avis formel de M. de Bussy, commandant des troupes françaises, se mit à la poursuite des rebelles, et périt sur son éléphant d’un javelot qui lui fut lancé par le nabab de Ca-