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HISTOIRE GÉNÉRALE

noul. Craignant pour l’armée les effets de l’anarchie, M. de Bussy assembla sur-le-champ les généraux et les omrahs, et leur proposa d’élever immédiatement sur le trône Salabat-Jing, troisième fils de Nizam-al-Moulouk, lequel se trouvait prisonnier dans le camp. Les omrahs, convaincus de l’utilité d’une mesure qui prévenait tous les désordres, proclamèrent immédiatement Salabat-Jing ; cette nomination fut approuvée par M. Dupleix. Le nouveau soubah confirma toutes les cessions faites aux Français par son prédécesseur et y en ajouta de nouvelles. L’armée était déjà de retour à Golconde, quand Ghazi-oul-Dien fit son entrée à Aurengabad à la tête de cent cinquante mille hommes. Ne voulant pas rompre avec les Français, Ghazi envoya des députés à M. Dupleix pour l’engager à retirer ses troupes du Dékhan ; il lui faisait faire les offres les plus séduisantes. Dans la crainte qu’elles ne fussent acceptées, Salabat prit le parti d’empoisonner son frère. Ce crime lui assura la possession tranquille du trône, l’armée mahratte s’étant dispersée sur-le-champ.

An 1753. De l’hég. 1165.Pendant que ces événemens se passaient dans le Dékhan, Mohammed-Ali, dans le Carnatic, s’emparait de la nababie par le secours des Anglais. Chounda-Saheb l’avait tenu investi dans Tritchinopoli, et cette ville, malgré la force de ses rem-