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DE L’INDE.

parts et la bravoure de sa garnison, avait été sur le point de se rendre. Le jeune Clive, alors simple lieutenant, voyant l’impossibilité de sauver Tritchinopoli, proposa et offrit d’aller prendre Arcotte, seul moyen, disait-il, d’opérer une diversion favorable ; son offre fut acceptée. Éloignée du théâtre de la guerre, cette ville était presque sans défenseurs, et l’on y jouissait de la plus grande sécurité. Clive partit avec une poignée d’hommes déterminés et le succès justifia son audace. Ce qu’il avait prévu arriva : Chounda-Saheb affaiblit son armée pour en envoyer une partie au secours de sa capitale ; dans le même temps le régent de Mysore[1] se déclara pour le fils d’Anouar-Oddin ; un corps de Mahrattes, commandé par Morari-Row, vint se mettre à sa solde, et le radjah de Tanjaour, qui n’avait pas oublié les contributions qu’on lui avait arrachées, entra dans la confédération.

Chounda-Saheb, ne pouvant résister à tant d’ennemis et réduit aux dernières extrémités, invoqua la générosité du général de Tanjaour,

  1. Le pays de Mysore est situé dans la partie méridionale de la Péninsule. Son souverain jusqu’alors presque entièrement ignore, commence dès cette époque à jouer un rôle dans les affaires du Dékhan.