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HISTOIRE GÉNÉRALE

et se remit entre ses mains ; confiance imprudente et aveugle qui causa sa perte ! Les Anglais, les Mahrattes, le régent de Mysore voulaient tous le prisonnier, et le radjah de Tanjaour refusait de s’en dessaisir. Comme ses alliés insistaient, il termina la contestation en le faisant assassiner. Mohammed-Ali fut de nouveau proclamé nabab du Carnatic, mais ce ne fut qu’un vain titre dépourvu de pouvoir et d’utilité. D’une part les Mahrattes, de l’autre le régent de Mysore mettaient à un si haut prix leurs services qu’il lui devenait presque impossible de les satistisfaire ; mais^par l’entremise des Anglais, il conclut avec eux un arrangement un peu moins onéreux. Toutefois cet arrangement ne put avoir lieu de long-temps. M. Dupleix excitait sous main le régent et le général mahratte, tandis que ses agens à Golconde obtenaient du soubah la plus étrange mesure qu’il fut possible d’imaginer : M. Dupleix fut nommé lui-même nabab du Carnatic, et ce qui n’est pas moins singulier, c’est qu’il se para de ce titre et parut plusieurs fois en public sous le costume oriental ; en même temps il faisait cédera sa compagnie la propriété des quatre Circars du nord, vaste province au-dessus de Madras et confrontant avec l’Orissa,

An 1754. De l’hég. 1165.Sur les plaintes réitérées de la compagnie anglaise de l’Inde, le cabinet de Saint-James fit à