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DE L’INDE.

mes. Depuis le premier partage (en 1792) des conquêtes d’Hyder-Ali, ils n’avaient songé qu’à étendre leurs possessions ; mais leurs troupes se trouvaient disséminées sur un territoire immense, la désunion même s’était glissée entre les généraux et les chefs civils. L’un des directeurs de la compagnie à Londres, M. Dundas, fit tant par ses représentations qu’on envoya dans l’Inde un corps de cinq mille homme tirés du Portugal, de Gibraltar et du Cap.

Le gouverneur général, marquis de Wellesley, fit alors ce qu’avait fait M. Coote dans une circonstance non moins critique, et déployant la plus active énergie, malgré les timides représentations du conseil de Madras, il rassembla de toutes parts des troupes, détacha Nizam Jing de l’alliance de Mysore, acheta la neutralité des Mahrattes, fit sortir de ses ports tous les vaisseaux qui s’y trouvaient pour former des escadres, créa une armée de terre de soixante-quinze mille hommes, approvisionna ses magasins et, ses préparatifs terminés, déclara la guerre à Tippou. L’armée qui partit de Madras sous les ordres du général Harris se composait de quatre mille hommes du Bengale et de six mille Cipayes anglais que le soubah de Dékhan entretenait à sa solde ; ce prince y joignit en outre douze mille de ses meilleurs soldats ; l’armée de Bom-