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HISTOIRE GÉNÉRALE

géant ces quais dans la mer en forme de jetées. L’exécution de ce plan aurait produit pour la ville d’immenses avantages ; le rappel de Dupleix le fit avorter. Quand cette place nous fut rendue par l’Angleterre à la paix de 1762, son territoire fut réduit à d’étroites limites. La paix de 1783 nous valut la restitution du canton d’Archivouac dont les produits presque nuls ne peuvent être d’aucun secours pour Pondichéry ; mais les cantons de Valdaour, de Vilenour, etc., qui seuls pouvaient assurer la subsistance des habitans, furent retenus par les Anglais. Les bornes du territoire ont été encore resserrées durant les dernières guerres, de sorte que les habitans sont pour ainsi dire prisonniers dans leur ville.

Karical dans le Tanjaour, sur un bras du Cavéri, possède un comptoir français qui fut autrefois extrêmement florissant. Quelques bourgades où habitent dix ou douze mille Hindous sont dépendantes de la ville, située elle-même au milieu d’une plaine riante et fertile, qui produit quelquefois jusqu’à quatre récoltes dans une seule année. Karical est à vingt-cinq lieues sud de Pondichéry. On y fabrique des toiles peintes qui s’exportent aux îles voisines, et des mouchoirs aussi beaux pour la couleur mais moins fins que ceux de Masoulipatam.