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DE L’INDE.

Dans cette dernière ville, qui fit autrefois partie des domaines de la France, on voit encore une factorerie ou loge française ; il ne s’y fait que très-peu d’affaires malgré les avantages de sa situation. Les Anglais qui en sont aujourd’hui les maîtres ne permettent pas aux Français d’en profiter, de crainte que leur commerce de Madras n’en souffre. La factorerie d’Ayaflaon dans le Radjamundi, au nord de Masoulipatam, est plus importante à cause des nombreuses manufactures des environs où se fabriquent les toiles connues sous le nom de guinées du nord, et les jamdanis ou organdis à fleurs ; mais elle le deviendrait encore bien davantage si, renonçant à l’abus du pouvoir, les Anglais cessaient d’entraver les opérations de notre commerce en obligeant les ouvriers et les fabricans à rompre leurs marchés avec les Français, et à travailler pour leur propre compte. Des vexations du même genre ont journellement lien dans les loges françaises du Bengale.

La première de celles-ci est à Balassor, au-dessous de l’embouchure de l’Hougli, bras occidental du Gange ; utile quand cette ville appartenait aux Mahrattes du Bérar, elle n’offre plus aucun avantage depuis que les Anglais se sont rendus maîtres de la contrée ; on ne peut la considérer que comme un point de communica-