Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/234

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
224
HISTOIRE GÉNÉRALE

tique, les puissances médiatrices n’offraient leur garantie qu’à condition que la compagnie d’Ostende serait supprimée ; les négociations de Cambray furent interrompues avant d’avoir produit aucun résultat, la guerre éclata, et les embarras qu’éprouva l’empereur l’empêchèrent de songer davantage à son projet favori d’ouvrir à ses sujets les route de l’Inde.

Ce ne fut que vers le milieu du siècle dernier que ce projet, repris par l’époux de sa fille, reçut en partie son exécution. Plusieurs négocians de Vienne formèrent une société, équipèrent quelques vaisseaux, les envoyèrent dans l’Inde, et voulurent établir des comptoirs avant d’avoir calculé les dépenses et trouvé les moyens de les soutenir. Les premiers essais de cette compaonie furent très-malheureux ; dès la première année les fonds furent absorbés par les dépenses. Les marchandises de l’Inde qui composaient la cargaison du retour avaient été achetées à crédit, et le prix de leur vente en Europe suffit à peine pour payer les vendeurs. Il aurait fallu de nouveaux capitaux, puisque les frais des établissemens avaient épuisé les mises primitives de fonds. Les actionnaires effrayés se séparèrent déplorant la perte de leurs actions ; la société fut dissoute, et les comptoirs de Bankibazar dans le Bengale, de Coblentz et de Congimer sur la côte de Coroman-