Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/251

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
241
DE L’INDE.

et très-souple dont on se sert dans le pays pour faire des rideaux qui garantissent des mousquites sans empêcher l’air de circuler. Ces gazes sont très-fortes parce que la soie mogue se compose elle-même de fils qui ont beaucoup de ténacité. C’est cette qualité de soie qu’on emploie dans la fabrication des canadaris, étoffes de soie et coton dont j’ai déjà parlé.

Le Bahar produit le meilleur opium du monde ; mais c’est un article que les Anglais ne permettent guère aux négocians des autres pays de se procurer. Il en est de même du salpêtre qu’on trouve en abondance dans le Bengale ; ils se sont réservé le droit exclusif de l’exporter. Quant au borax qu’on tire aussi du Bengale, il y est apporté du Thibet dans de petits sacs faits de feuilles de palmier ; il se vend à raison de 4 roupies la livre de trente onces.

La gomme-laque forme encore un article essentiel des exportations du Bengale, quoique le pays en produise peu ; mais on l’y envoie du Penjab et du Moultan ; celle des environs de Lahore est la plus estimée. Cette gomme se vend au quintal de soixante-quinze livres, et au prix de 11 ou 12 roupies le quintal.

Le sucre a fait de tout temps un article essentiel et très-lucratif du commerce de l’Inde. Dans les premiers âges c’étaient les Arabes qui