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HISTOIRE GÉNÉRALE

le répandaient par la voie des échanges dans les marchés de la Syrie, de l’Égypte et de l’Asie mineure ; plus tard les Égyptiens allèrent directement le chercher aux marchés de la Péninsule ; les Romains le reçurent par les caravanes qui traversaient la Tartarie et la Perse ; et jusqu’à la découverte de l’Amérique on n’a pas eu d’autre sucre en Europe que celui qui venait de l’Hindoustan. Depuis un demi-siècle les Anglais ont favorisé la culture de la canne à sucre dans le Bengale et dans les autres pays qui leur sont soumis ; ils ont fait des plantations considérables, et la moitié peut-être des sucres qui se consomment en Europe s’exportent du Bengale ou de la côte de Coromandel.

II. Exportations de la côte orientale, ou d’Orissa et Coromandel.

Le premier et le principal article d’exportation, sur la côte orientale, consiste dans les guinées, toiles d’un grand aunage en longueur et en largeur. On les divise en guinées du nord et en guinées du sud. Les premières, qui sont les plus recherchées, se fabriquent dans le Télingana, les secondes sortent des ateliers de Seilon. Il y en a six différentes espèces, qui se distinguent entre elles non-seulement par la qualité mais encore par le nombre de conjons ou assemblages de cent vingt fils. Le prix des guinées