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HISTOIRE GÉNÉRALE

qui la nourrit n’étaient l’objet d’aucun soin, d’altcune culture ; les liabitans se bornaient à aller recueillir la cochenille sur le nopal sauvage, qui croissait naturellement presque partout. En 1787 M. Anderson, médecin de l’hôpital de Madras, trouvant des cochenilles sur la côte de Coromandel, imagina de propager la culture de l’opuntia et de diriger l’éducation de l’insecte. Ses essais furent heureux : bientôt la cochenille de la plus belle espèce fut élevée sur deux cents lieues de côte, et une branche nouvelle de commerce fut ouverte au pays. Depuis cette époque, les Anglais en apportent tous les ans en Europe des quantités considérables ; on en trouve des entrepôts à Madras et à Trinkbar, où les autres Européens peuvent l’acquérir ; elle s’y vend sur le pied de 20 à 23 roupies le maii de soixante-quinze livres.

Le sapan est un arbre qui croît sur la chaîne orientale des Gattes ; il est absolument de la même nature que l’arbre qui fournit le bois de Brésil ; on prétend seulement que la couleur du sapan de l’Inde a plus de corps que celle que produit le sapan du Brésil. Ce bois pour être bon doit être compacte, sec, cassant, d’un rouge foncé, veiné de fdamens jaunâtres très-déliés. Depuis que ce bois des Gattes est devenu pour l’Inde un objet important d’exportation,