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DE L’INDE.

les habitans de la côte vont en clierclier à Achen dans l’archipel des Moluques pour pouvoir en vendre une plus grande quantité ; mais le sapan d’Achen donne un rouge un peu moins vif, et les Européens le paient moins cher que l’autre. Ce bois se vend au bar, poids qui équivaut à quatre cent quatre-vingts de nos livres, à raison de 42 roupies de Pondichéry (109 francs).

IV. Exportations de la côte de Malabar.

De toutes les productions de la côte de Malabar qui arrivent dans nosclimats, la plus précieuse, la plus importante c’est le poivre, denrée dont l’usage s’est tellement répandu en Europe qu’on peut la regarder aujourd’hui comme un objet de première nécessité pour ses habitans. Le poivrier, plante sarmenteuse et grimpante, croît en abondance non-seulement dans le Malabar, mais encore dans l’île de Ceylan, l’Archipel de la Sonde et la presqu’île de Malaca ; mais celui du Malabar donne le meilleur fruit ; dans le Malabar même, on distingue par la qualité supérieure de ses grains celui qui vient dans le terrain de Mahé et des environs.

Des plants de poivrier envoyés à Cayenne y ont parfaitement réussi, ce qui a fait diminuer la somme des exportations de l’Inde ; mais la consommation de cette épicerie en Europe est telle