qu’on évalue à plus de cent trente mille quintaux la quantité fournie par la seule côte de Malabar, sans compter ce qu’on tire de Ceylan et des îles. Le poivre se vend au bar ou candi, poids d’environ cinq de nos quintaux ; celui de Mahé coûte de 110 à 125 roupies de Pondichéry (286 à 325 fr.). Ce prix à Calicut est moindre d’environ cinq pour cent, et dans les marchés plus éloignés d’environ huit pour cent.
Le cardamome est le fruit d’une petite plante indigène des Gattes occidentales ; c’est une petite baie de forme irrégulière, à peu près ronde. Son goîit est un peu sucré, piquant et très-aromatique ; il fait sur le palais l’effet de la menthe. Les Européens exportent cette épicerie pour la vendre sur les côtes de la Perse et de l’Arabie, dans la Chine et au Japon. Les habitans de toutes ces contrées en font lui grand cas, mais il en vient très-peu en Europe où elle est à peine connue. Les Hindous en font une grande consommation, ils la mêlent avec le bétel. Le cardamome se vend au man à raison de 20 roupies de Pondichéry (52 fr.).
Le cannelier est un arbre particulier à l’île de Ceylan ; c’est du moins dans cette île que ces arbres donnent l’écorce le plus aromatique ; car on trouve des canneliers sur les Gattes du Malabar et même dans les Moluques, mais la cannelle
