des MoIuques est inférieure à celle des Gattes, laquelle vaut moins que celle de Ceylan. La cannelle qu’on importe en Europe vient de Ceylan ; celle des Gattes se consomme dans l’Hindoustan ou passe dans la Perse et dans le Thibet. Cette denrée se vend au candi, qui dans le Malabar est de cinq quintaux, et coûte à peu près 375 francs, ce qui revient à environ 15 sols par livre.
Le sandal est un bois de teinture qui forme l’un des objets d’exportation le plus importans de la côte de Malabar. Cet article est même très-précieux pour les Européens qui commercent avec la Cbine, parce que les Chinois reçoivent fort peu de produits européens et qu’ils recherchent particulièrement le bois de sandal qui leur est très-utile. Cet arbre croit en abondance dans les Gattes et principalement sur les montagnes qui se trouvent entre les deux grandes chaînes, telles que celles du Mysore.
Il y a deux espèces de sandal, le blanc-citrin et le rouge. Le premier sert aux Chinois à faire de petits meubles, que tous les peuples de l’Asie estiment fort, à cause de l’odeur suave qui s’en exhale ; les rognures mêmes sont employées ; mêlées avec du benjoin, de l’encens et de la gomme, elles forment des pastilles très-odorantes. Le sandal rouge sert à la teinture des cotons et principalement de la soie. Les entrepôts
