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DE L’INDE.

puissent produire une valeur égale à celle qu’offriront les articles d’exportation ; il y aura toujours à payer en numéraire une moitié au moins de la cargaison.

C’est pour réduire autant qu’il est possible le montant de la solde et diminuer ainsi ce premier désavantage réel, auquel les Européens se soumettent pour des profits quelquefois incertains, qu’on importe dans l’Inde certains produits des fabriques européennes : encore faut-il, pour ne pas ajouter des inconvéniens à celui qu’on veut éviter en partie, coimaître la nature des objets qu’on doit ou qu’on peut importer. On sait, par exemple, que les Hindous n’ont point de cuivre[1], et ce métal étant très-utile dans une infinité de cas, il semble que le cuivre doit être un objet lucratif d’importation. Cela est vrai pour le cuivre rouge que ces peuples estiment ; mais un négociant qui aurait fait en cuivre jaune une partie de sa cargaison perdrait infiniment sur cet article, qu’il ne vendrait qu’à trente ou quarante pour cent au-dessous du cours ordinaire en Europe.

  1. On n’en trouve que dans les montagnes qui séparent l’Inde du Thibet ; encore est-il mauvais et en petite quantité.