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HISTOIRE GÉNÉRALE

La nécessité d’un bon choix dans les articles d’importation se fait sentir d’autant plus, que toute entreprise commerciale avec l’Inde exige une mise de fonds très-forte et des dépenses énormes dont il faut faire l’avance, sans espoir d’y rentrer de deux ou trois ans, même dans le cas de succès. Je vais donc parcourir cette intéressante matière et indiquer, aussi bien que peut le permettre le peu d’espace qui me reste, les articles qu’il est avantageux d’importer et ceux dont il faut s’abstenir.

I. Articles d’importation.

Les draps et les velours, qui semblent au premier coup d’œil ne pouvoir convenir qu’aux habitans des climats froids, sont devenus pour les Hindous des deux sexes un objet de nécessité ou de luxe. Il n’y a pas d’individu dans l’Inde, quelle que soit sa fortune, qui ne veuille avoir un vanam ; c’est le nom qu’on donne à une pièce de drap de trois ou quatre aunes, dans laquelle on s’enveloppe quand on est chez soi, même dans les temps les plus chauds. Les Hindous prétendent, et il est probable qu’ils ont sur ce point consulté l’expérience, que ces vanams les défendent contre l’action immédiate de l’air brûlant qui les entoure.

Ces draps doivent être légers, moelleux, et