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HISTOIRE GÉNÉRALE

indépendantes ; le Bérar et les provinces voisines composaient l’empire des Mahrattes d’orient. Le Dékhan, Golconde et Visiapour appartenaient au successeur de Nizam ; le reste de la Péninsule obéissait à de petits princes qui d’anciens tributaires de l’empire l’étaient devenus du soubah d’Aurengabad. La province d’Oude était au pouvoir de Sefdar-Joung, qui la transmit à son fils comme un domaine, une propriété particulière. Les Rohillas et quelques tribus afghanes que Mohammed-Ali avait réunies possédaient Boudaoun et les contrées situées au nord-est de Délhy ; les bords de la Djumna étaient habités par les Jauts ; les environs d’Agra commençaient même à recevoir leurs établissemens ; mais dans leurs incursions fréquentes, les Mahrattes leur disputaient cette riche contrée. Le Malava, le Marwar, l’Ajmère s’étaient divisés entre plusieurs radjahs qui prétendaient descendre des anciens princes du pays ; le plus considérable parmi eux était celui des Radjepouts.

Quant aux belles provinces de Bahar, de Bengale et d’Orissa, elles formaient un royaume qui, sous le nom de Soubahbie, était devenu la paisible propriété d’Allaverdi-Rhan. Ce prince, à force de courage, d’activité, de persévérance, était enfin parvenu à triompher de tous ses ennemis ou à transiger avec eux, et il serait in-