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DE L’INDE.

pendant dix mois de l’année, la durée des jours à peu près égale dans toutes les saisons leur font prendre une telle habitude de mesurer le temps, qu’ils n’ont besoin d’aucun instrument pour connaître l’heure de la journée.

Les ouvrages d’orfèvrerie ou de bijouterie ne sont pas plus recherchés que les précédens. Le goût des Hindous ne varie pas, et ce qui sort de la main de leurs propres orfèvres, quelque bizarrerie qu’un Européen y remarque, est toujours préféré. Au reste, leurs ouvriers en ce genre exécutent des ouvrages très-difficiles ; ils savent donner à l’or plusieurs couleurs ; ils excellent à fondre ces couleurs entre elles, et l’on dirait qu’ils ont peint ce qu’ils ont buriné ou composé d’un immense assemblage de pièces rapportées. Leurs ouvrages en filigrane surtout sont supérieurs à tout ce qu’on fabrique en ce genre à Venise ou à Paris.

Il est inutile de parler des diamans et des autres pierres précieuses. Les Hindous sont beaucoup plus riches que nous sur cet article. Ce qui peut paraître étrange c’est qu’ils n’attachent absolument aucun prix à la taille des pierres. Toutes celles dont ils se servent eux ou leurs femmes sont brutes, à l’exception des améthistes, des topazes et des aigues-marines ; encore préfèrent-ils la taille de leurs lapidaires,