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DE L’INDE.

rent recourir au crédit pour former leurs cargaisons, et que le bénéfice que la vente produisit en Europe suffit à peine, après le remboursement des Hindous, pour les indemniser des pertes qu’ils avaient faites sur les marchandises d’Europe,

Ordinairement on compose une cargaison pour l’Inde, de fer, d’acier et de cuivre pour un quart environ du port des bâtimens, de draps légers, de velours, pour environ la moitié ; dans cette division peuvent entrer les dorures, spécialement les fils d’or, et les assortimens de corail ; l’autre quart du port est réservé pour les vins, les eaux-de-vie et tous les objets de ce genre.

§ IV. — Commerce intérieur, et avec les contrées voisines.
I. Du commerce intérieur.

Il est prouvé par le témoignage de l’histoire que, dès les premiers âges, l’Inde a été un pays riche et commerçant ; mais ce que beaucoup de gens ignorent en Europe c’est que très-probablement c’est aux Hindous que nous devons l’invention des lettres de change, qui donnent tant de facilité au commerce pour faire ses paiemens ou les recevoir d’une place à l’autre. Les billets dont ils se servent ; depuis un temps