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DE L’INDE.

qui on la présentait, quoique non indiqué pour le paiement ; ou bien, si elle était payable dans une ville, le porteur en trouvait sans difficulté la valeur dans tout autre lieu. Cette maison avait toujours soixante ou quatre-vingts navires qui parcouraient toutes les mers du sud, chargés des produits naturels ou manufacturés de l’Hindoustan. Comme cette famille avait toujours résidé dans le Bengale, elle avait moins souffert des invasions de Nadir et d’Ahmed-Abdallah. Vers la fui du même siècle elle avait armé deux cents bâtimens de toutes grandeurs. On raconte que l’empereur Aureng-Zeb s’étant arrêté chez les frères Schek en traversant leur ville, s’assit dans un fauteuil qui était tout composé de sacs d’or, recouverts de carreaux de velours cramoisi brodés en pierreries. Ce fut le présent qu’il reçut de ces riches banquiers ; on l’estima à cent vingt lacks de roupies (environ trente-deux millions)[1].

Le Bengale reçoit de la côte de Coromandel Bengale. du sel, des toiles bleues, des chites, des mouchoirs de Paliacate et de Mazoulipalam, et du bois de teck : le teck des Gattes est le chêne de l’Hindoustan, propre à toutes sortes de con-

  1. Il s’agit ici de roupies d’or.