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HISTOIRE GÉNÉRALE

structions. Il paie avec des mousselines, des sirsakas, des canadaris, du salpêtre, du borax, de la soie et du sucre candi. La même province envoie aux Maldives des cargaisons de riz et reçoit en échange le coquillage nommé cauris, servant de monnaie sur tout le cours du Gange, du poisson séché au soleil et des cocos. La Péninsule et le Pégou reçoivent du Bengale des nensouques, des Laffetas, des cassimbazars et des casses ; les Moluques en tirent des mousselines, des soieries et de l’opium. La Péninsule et le Pégou paient avec des rubis, des saphirs, des émeraudes, des topazes, du benjoin et du bois de teck ; les Moluques avec leurs épiceries ; l’île d’Achem en particulier avec de la poudre d’or et des chevaux de petite race, très-forts et très-légers à la course.

La côte d’Orissa envoie à Ceylan des guinées blanches, des mouchoirs de Mazoulipatam et des jamdanis ; elle reçoit en échange des cocos, de l’arack de Colombo et de la noix d’arecque. La côte de Coromandel en tire des bois de palmier pour charpente, du jagre de palmier ou de cocotier[1], de l’arecque et de la cannelle.

  1. Le jagre est un sucre qu’on extrait par évaporation d’une liqueur gommeuse que ces arbres produisent. Cette substance donne au ciment une dureté extraordinaire.