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DE L’INDE.

Ces mêmes côtes font venir du Pégou du bois de teck, de Malaca du sucre en cassonade et des rotins qu’on fend en petites lanières pour fabriquer des meubles, des Moluques les clous de girofle, la muscade et d’autres épiceries. Tous ces articles se paient avec des guinées, des percales, des chites, des guingams et des mouchoirs. Tout ce commerce se fait par voie d’échange de manière à ne produire ni retour ni soulte.

La côte de Malabar fait peu de commerce avec l’intérieur. Elle tire du Bengale quelques balles de toile et quelques balles de mousseline, un peu de salpêtre et une centaine de caisses d’opium ; elle paie avec ses poivres, du bois de sandal, et du bois de bithe, qui ressemble assez à notre bois de Sainte-Luce, et qui croît sur les Gattes. Elle reçoit de la côte orientale de l’huile de cocos, du cachou, de la noix d’arecque ; elle y envoie, comme au Bengale, le bois de sandal, celui de bithe et le poivre.

II. Du commerce avec l’Arabie, la Perse, la Chine et l’Afrique.

L’Arabie fournit aux Hindous du café, des parfums et des coraux ; elle reçoit des toiles de Coromandel, des mousselines du Bengale et du poivre de Malabar ; mais la balance de ce commerce est au profit des Hindous qui ont droit à une solde d’environ un million et demi ; les