Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/294

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
284
HISTOIRE GÉNÉRALE

Arabes paient avec des sequins de Venise qu’ils tirent du Kaire et d’Alexandrie.

Le commerce de l’Inde avec la Syrie n’est pas moins considérable ; elle envoie à Bagdad et à Bassora des mousselines, des casses, des soieries, de l’opium et du salpêtre du Bengale, des guinées, des toiles bleues, des chites et des guimgams de la côte orientale, du poivre et du cardamome de Malabar, des soieries de Surate ; elle prend en retour des dattes, du raisin sec, du sel ammoniac, de l’ambre jaune brut, et une solde qu’on lui paie en pièces d’or de Venise et de Hollande.

Le commercc de l’Inde avec la Perse est très-étendu. Les soieries de Cassimbazar, les toiles fortes ou légères du Bengale, le sucre candi, le borax, le salpêtre ; les Idnkabes de Surate, les schals de Kaschmir ; les poivres du Malabar, le cardamome, rarecque, la cannelle de Geylan, les épiceries des Moluques, le bois de sandal et de bithe ; les guinées, les toiles diverses de la côte,. les mouchoirs de Paliacate et de Mazoulipatam forment la matière de ce commerce, dont l’entrepôt principal est Ormutz. Là ces marchandises sont reçues par les marchands arméniens et géorgiens, qui en paient une petite partie avec des dattes, des dents d’éléphant ou du sel ammoniac, et qui soldent le reste, à concurrence