pays situé entre le Gange et la Djumna, pour lever les contributions. Soujah-Dowla soubah d’Oude, fils de Sefdar, prit les armes pour repousser l’invasion loin de ses frontières. Ghazi, dont les forces étaient de beaucoup inférieures à celles du soubah, transigea pour une somme médiocre et retourna auprès d’Abdallah.
An 1757. De l’hég. 1170.L’Hindoustan épuisé soupirait après le départ de l’avare Afghan et de ses hordes dévastatrices ; mais il n’osait encore prévoir le moment de sa délivrance. L’apparition d’une armée persane sur les limites du Kandahar vint heureusement hâter le départ d’Abdallah. Avant de s’éloigner, il épousa une fille de Mohammed-Schah, fit épouser à son fils Timur-Schah une fille d’Ali-Gohar, nomma Nidgib-Dowlah émir des omrahs comptant par là balancer le crédit de Ghazi, et fit plusieurs actes de souveraineté absolue, comme s’il eût voulu préluder au dessein qu’il montrait, par le mariage de son fils et le sien, de s’asseoir un jour sur le trône de l’indoustan.
En reprenant le timon des affaires, Ghazi devint soupçonneux, méfiant et cruel ; la nécessité où il se trouvait d’entretenir près de lui un corps de Mahrattes pour maintenir son autorité, le conduisit à des exactions de tout genre pour se procurer de l’argent ; jamais il n’y avait eu tant de pénurie au trésor. Aussi chacun craignait
