par représailles la ville d’Hougly, qui obligée enfin de se rendre fut livrée aux flammes. De retour à Calcuta, ils reçurent l’importante nouvelle que la guerre avait été déclarée entre la France et l’Angleterre, et la destruction de Chandernagor fut aussitôt résolue. On fit revivre tous les anciens griefs, on en ajouta de nouveaux, on dit tout ce qu’on put imaginer pour motiver une guerre d’extermination. Attaqué par toutes les forces de l’Angleterre dans l’Inde[1], Chandernagor ne put faire une longue résistance. Le plus bel établissement européen de l’Inde, dit un historien anglais, fut détruit et renversé pour n’être jamais restauré[2].
Le soubah s’était livré contre Monik-Chound à des mesures de rigueur après la prise de Calcuta ; mais à la nouvelle du malheur de Chandernagor il s’abandonna aux plus terribles accès de fureur ; il jura d’exterminer tous les Anglais ; il écrivit à M. de Bussy qui était encore dans le
- ↑ Les Anglais avaient fait venir des troupes de tous leurs établissemens. Bombay et Surate avaient contribué.
- ↑ On ne restitua Chandernagor à la paix que sous la condition qu’on n’y pourrait construire aucune fortification. Ce ne fut pas sans beaucoup de peine qu’on obtint la permission de creuser autour de la forteresse un petit fossé pour l’écoulement des eaux pluviales,
