sur Mohammed Schah, et ils s’y retranchèrent avec beaucoup de soin. Trois mois se passèrent sans qu’il y eût de part ni d’autre aucun engagement sérieux. Enfin pressés par la disette, ainsi qu’Abdallah l’avait prévu, les Mahrattes se décidèrent à quitter leurs retranchemens pour livrer bataille à leurs ennemis. Abdallah connaissait leur tactique et leur manière de faire la guerre qui consistait à combattre par partis, à voltiger sans cesse autour de leurs ennemis et à éviter une action générale ; il s’était donc sagement abstenu de toute tentative inutile, de toute attaque infructueuse où ses forces se seraient épuisées sans aucun avantage ; il avait attendu que les Mahrattes vinssent d’eux-mêmes lui présenter le combat et s’offrir à ses coups. Entourés d’ennemis, au milieu d’un pays ruiné, les Mahrattes se trouvaient réduits aux plus grandes privations, et tandis qu’Abdallah faisait régner l’abondance dans son camp par les secours qu’il tirait du Dékhan et de l’Oude, il mettait tous ses soins à intercepter les convois qui arrivaient pour ses ennemis.
An 1761. De l’hég. 1174.Ce fut le 7 janvier suivant le général Malcolm, le 14 suivant d’autres écrivains, qu’eut lieu cette grande bataille où les Hindous et les musulmans croyaient combattre pour un empire que la fortune capricieuse ne destinait ni aux uns ni aux
