jah de Jeipour tenta le premier le sort des armes pour soutenir ses refus, et il défit et dispersa le détachement. Aussitôt d’autres radjahs s’unirent à lui, et quand on sut que Scindiâh s’avançait avec son armée, les Radjepouts exaltés par leurs chefs jurèrent de combattre et de se défendre jusqu’à la mort.
L’armée de Scindiâh se composait de ses propres troupes et des troupes mogoles que commandaient Ismaël-Beg et son frère Mohammed ; au moment de combattre, les deux omrahs désertèrent pour aller grossir les rangs ennemis ; ils entraînèrent avec eux tous leurs soldats. Les Mahrattes, attaqués immédiatement par les Radjepouts sur un plan concerté d’avance avec Ismaël, furent mis en désordre. Peu de jours après les cipayes disciplinés à l’européenne imitèrent les Mogols, et cette double défection contraignit Scindiâh à évacuer Agra et Délhy, pour rentrer dans le Malava avec le peu de soldats qu’il avait ralliés.
L’infortuné Schah-Alloûm ne fit que changer de gardiens et de maîtres ; mais par un concours extraordinaire de circonstances malheureuses, Ismaël ne recueillit point le fruit de sa révolte, l’empereur tomba d’un mal dans un mal plus grand, et les Rohillas seuls profitèrent de l’expulsion des Mahrattes. On se souvient que Nidgib-
