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DE L’INDE.

rencontrèrent Caudir gisant sur la route, et pour son malheur ils le reconnurent. Transporté au camp des Mabrattes, il ne tarda pas à recevoir la punition due à ses forfaits. Rana le fit charger de chaînes, après quoi on Tcnferma dans une cage de fer qu’on plaça sur un piédestal, afin que chacun pût voir ce tigre à face humaine ; quand Scindiâh fut arrivé, on lui coupa les membres, le nez, les oreilles, et on le livra dans cet état aux horribles douleurs d’une lente agonie ; le monstre expira avant d’arriver à Délhy où on le transportait. Le nazir périt foulé aux pieds des éléphans.

Avant d’entrer à Délhy, Scindiâh voulut soumettre la forteresse de Ghosegour, subjuguer la contrée qu’occupaient les Rohillas et anéantir tous ceux qui avaient pris part à la révolte de leur chef. Ghosegour se rendit après un court siège ; toutes les autres places ouvrirent leurs portes à la première sommation, et les soldats demandèrent quartier. Scindiâh se contenta de désarmer tous les habitans, et de pourvoir à la tranquillité du pays en laissant dans les forts des

    ajoute-t-on, s’enfuit en Europe chargé de ce riche butin, auquel il ne dédaigna pas de joindre même la caisse militaire qui lui était confiée.