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Page:Marot - Les Œuvres, t. 2, éd. Guiffrey, 1875.djvu/37

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Revienne encor, je le regarderay,
Et des Ruines fort je m’estonneray.
Las faudra il, qu’un Gendarme impiteux
Tienne ce Champ tant culte, et fructueux ?
Las faudra il, qu’ung Barbare estrangier
Cueille les Bledz ? O en quel grand dangier
Discorde a mis Pasteurs, et Marchans :
Las, et pour qui avons semé nos Champs ?
O Melibée, plante Arbres à la Ligne,
Ente Poyriers, mectz en ordre la Vigne :
Helas pour qui ? Allez jadis heureuses,
Allez Brebis, maintenant malheureuses.
Apres cecy, en ce grand Creux tout vert,
Là où souvent me couchoys à couvert,
Ne vous verray jamais plus de loing paistre
Vers la Montaigne espineuse et champaistre :
Plus ne diray Chansons recreatives :
Ny dessoubz moy pauvres Chevres chetives
Plus ne paistrez le Treffle florissant,
Ne l’aigre fueille au Saule verdissant.

Tityre

Tu pourras bien (et te pry, que le vueilles)


Vers 150. Las pour qui ejl ce. quauons feme noç champs ? (a). — Las pour qui ejl qu’ auons femé noç champs (b). 153. Las & pour qui ? Alle^ iadis heureufes (c). 162. Ne laigre fueille au Saulge verdiffant (à). (a) G. Tory, 1532 ; I. de Channey ; P. Roffet, 1534 & 1535. — (b) Éd. i$37- — (c) G. Tory, 1532 ; I. de Channey ; P. Roffet, 1534 & 1535 ; Éd. 1537. — (d) Éd. 1537.