Page:Marot - Les Œuvres, t. 2, éd. Guiffrey, 1875.djvu/44

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Petit souldart me suis reputé homme
Cartaginois, qui pour heur ou malheur
Ne fuz attainct de lyesse ou douleur.
Puis on congnoist, comme au pays d’Affricque
Durant mes jours à la chose Publique
Me suis voulu vray obeissant joindre :
Et que ainsi soit, ainsi comme le moindre
De tout mon ost, au simple mandement
De mes consors, concludz soubdainement
De m’en partir : et adressay ma voye
Vers Italie, où grand desir avoye.
Que diray plus ? par ma grande prouesse
Et par vertu de sens, et hardiesse,
J’ay achevé maintz aultres durs effortz,
Contre et envers les plus puissants et fortz.
Mes estandars, et guidons Martiens
Onc ne dressay vers les Armeniens
Ou les Medoys, qui se rendent vaincus,
Ains qu’emploier leurs lances, et escus :
Mais, feis trembler de main victorieuse
Les plus haultains, c’est Romme l’Orgueilleuse,
Et ses souldars, que lors je combatis
Par maintesfois, et non point des craintifz,
Mais des plus fiers feis ung mortel deluge.
Et d’aultre part, Minos (comme bon juge)
Tu doibs prevoir les aises d’Alexandre :
Car des que mort son pere voulut prendre,
A luy par droit le Royaulme survint,
Et feut receu, des que sur Terre vint,
Entre les mains d’amiable fortune,
Qui ne fut onc en ses faictz importune :


Vers 102. Durant mes iours. pour la Chofe Publique Me fuis voulu vray obeiffant rendre Et que ainfi foit, ainfi comme le mendre (a). 121. Mais des plus fors feiç vng mortel déluge (b). (a) G. Tory, 1 532 ; I. de Channey ; P. Roffet, 1534. & 1535 ; Éd. 1537.

— (b) G. Tory. 1532 ; I. de Channey ; P. RofFet, 153+ & 1535 ; Éd. 1537-