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Gosse (1747), Friell et Boyelleau (1748). Saint-Paul (1749). Nous n’en conclurons pas cependant qu’ils furent tous des hommes sans valeur ; dans une société bien ordonnée, il est nécessaire que tous les chefs ne soient pas des hommes de génie. Les noms de Saint-Paul, Choisy et Friell ont toutefois surnagé, moins en raison de leur action propre que de leur parenté avec Dupleix. Saint-Paul avait épousé en 1736, Suzanne Ursule Albert, sœur de Madame Dupleix ; Friell, baron d’origine irlandaise, se maria le 13 novembre 1745, à la nièce de celle-ci, Marie-Rose Françoise Aumont, âgée de seize ans et enfin Choisy épousa le 26 avril de la même année la propre nièce de Dupleix, Louise Françoise Desnos de Kerjean, née à Pontivy en 1722.

Parmi les sous-marchands et surnuméraires de cette époque, seuls les noms de Moracin, Bausset, Delarche, Amat et Sainfray, ont survécu et les quatre premiers se trouvent dans le sillon de Dupleix. Léon Moracin, né à Bayonne le 18 octobre 1710, était arrivé dans l’Inde en 1740 et avait été aussitôt fait sous-marchand, puis il fut nommé conseiller à Mahé. Sa notoriété ne commence toutefois qu’après 1750, lorsqu’il épousa la veuve de Choisy, devint ainsi le neveu de Dupleix et qu’il fut pourvu de l’administration de la province de Mazulipatam. Il en est de même de Bausset et Delarche, dont les noms ne nous sont parvenus que parce qu’ils furent les mandataires de Dupleix après son départ de l’Inde en 1754. Bausset a acquis une autre célébrité en devenant le 29 décembre 1747 le père du cardinal du même nom[1].

  1. Né à Marseille en 1714, Pierre de Bausset était arrivé dans L’Inde comme enseigne en 1736, avait pris part à l’expédition de Moka en 1737, puis était entré dans l’administration civile en 1742 et avait été fait sous-marchand la même année. Il fut nommé con-