Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 2.djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Amat qui fut en 1753 un des négociateurs attitrés de Dupleix en France, était arrivé dans l’Inde en 1743 comme commis aux appointements de 800 liv., il connaissait l’arabe et le persan, et l’on sait que le persan était alors la langue diplomatique de l’Inde. Ce fut, à ses débuts tout au moins, un fort mauvais employé.

Sainfray joua un certain rôle en 1756 au moment de la prise de Calcutta par le soubab du Bengale, et des négociations qui eurent ensuite lieu avec les Anglais, avant la chute de Chandernagor.

§ 3.

Les troupes de la métropole en service dans l’Inde auraient dû en principe se monter à un millier d’hommes, répartis en dix compagnies de 110 hommes chacune, dont quatre à Pondichéry et deux à Karikal, Mahé et Chandernagor. Mais ce chiffre n’était jamais atteint, par suite des décès et des désertions. Ceux qui restaient étaient de médiocres serviteurs. Au 31 décembre 1740, sur les 350 soldats présents à Pondichéry, y compris les sergents et les caporaux, on comptait 30 à 40 malades à l’hôpital et autant d’éclopés. Dans le même temps il n’y avait à Karikal que 117 soldats blancs. C’est pourtant avec ces effectifs réduits et défectueux que Pondichéry devait faire face aux besoins de tous les comptoirs. Si les princes indiens avaient eu l’idée de nous chasser de l’Inde, la

    seiller le 17 novembre 1752. Le 9 janvier 1744, il avait épousé Marie Leridé, âgée de 14 ans, née à Pondichéry.

    Henry Alexandre Delarche, né à Pondichéry le 4 janvier 1720, d’un capitaine des troupes, avait été nommé sous-commis en 1735 et avait servi à Bassora de 1740 à 1741 comme chancelier du consulat. Comme de Bausset, la Compagnie le nomma conseilier le 17 novembre 1752.