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d’une exposition, nous préférons avouer notre impuissance à établir un ordre absolu qui satisfasse à toutes les exigences : le seul expédient possible serait de négliger ou de passer sous silence les documents parfois disparates qui gênent l’écrivain, et il n’y faut pas songer.

Sous réserve de ces observations, nous avons divisé notre ouvrage en deux parties : dans la première nous avons exposé tous les faits d’administration générale qui n’ont pas un rapport direct avec la guerre et dans la seconde nous avons raconté la guerre elle-même.

Après un court exposé de la situation de l’Inde en 1742, de façon à fixer le cadre dans l’intérieur duquel vont se grouper tous les actes de Dupleix, nous avons continué par un aperçu un peu plus étendu de la politique de son prédécesseur Dumas, non pas qu’elle ait inspiré directement celle qui suivit, mais simplement parce que la connaissance des événements de la veille est presque toujours indispensable pour apprécier la valeur de ceux qui leur succèdent. Puis, achevant cette sorte de préambule, nous avons essayé de déterminer la physionomie et le caractère des divers correspondants de Dupleix et qui étaient presque tous des directeurs ou des anciens directeurs de la Compagnie. On était malheureusement au xviiie siècle moins prolixe de détails qu’on ne peut l’être de nos jours et les lettres qui nous ont été conservées, à part peut-être celles de Godeheu, ne nous donnent pas des indications assez complètes sur l’opinion qu’on se faisait en France de Dupleix et de ses services : cependant on peut dire que d’une façon générale ils étaient fort appréciés tant des ministres que de la Compagnie.

L’action commence avec le récit des événements administratifs ou commerciaux, et se poursuit par une description aussi sommaire que possible de la vie propre à