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nos divers établissements, notamment Chandernagor, Karikal et Mahé : les autres comptant pour peu de chose et n’ayant déjà que la valeur d’une tache sur une carte géographique.

L’interruption des affaires, provoquée par la guerre, créa des difficultés sans nombre pour trouver de l’argent et pour armer des navires. La Compagnie, soutenue par les ministres, recourut alors à des opérations, qui toutes ne furent pas vaines, mais dont quelques-unes donnèrent des mécomptes ; la plus importante se traduisit même par un désastre naval. Malgré l’aridité du sujet, il nous a paru utile et juste d’en faire connaître les parties essentielles.

La guerre avec les Anglais occupe le reste du volume.

Il est d’usage de dire et d’imprimer que la Compagnie et le roi ne firent rien pour venir en aide à nos comptoirs de l’Inde, menacés par l’ennemi. Il est certain qu’on eut pu prendre d’autres mesures que celles qui furent adoptées ; on a toujours beau jeu à critiquer les événements accomplis, mais si peu d’importance qu’on put alors attacher à la possession d’établissements si lointains et si peu étendus, la volonté du roi de ne pas recevoir les produits exotiques par des voies étrangères le détermina ainsi que la Compagnie à ne pas négliger les mesures qui pouvaient assurer la conservation de nos établissements et le maintien puis la restauration de notre commerce.

Nous transportant dans l’Inde, nous voyons comment la Bourdonnais et Dupleix organisèrent l’expédition de Madras et comment l’entreprise elle-même fut conduite. Ce sont d’assez longs chapitres et même après la publication en 1750 du volumineux mémoire de In Bourdonnais, consacré h sa défense, il ne nous a pas paru désirable de les résumer outre mesure. Nous avons apporté une atten-