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tion spéciale à l’étude du fameux traité de rançon, qui fut la cause d’un conflit retentissant et nous avons essayé de dégager la philosophie de cette querelle avec autant d’impartialité qu’on le doit à des hommes dont l’histoire a consacré la grandeur.

À ce moment de notre étude, il semblera peut-être à quelques-uns de nos lecteurs que notre biographie de Dupleix se confond avec toute autre qui pourrait être consacrée à la Bourdonnais[1]. Nous n’en disconvenons pas, mais ainsi le veulent les événements où l’action des deux hommes est si étroitement unie que, même en parlant de Dupleix, c’est à la Bourdonnais, chef de l’escadre et maître de Madras, qu’il convient souvent d’attribuer le premier rôle.

Un chapitre entièrement inédit a été consacré à l’administration de Madras pendant les trois ans où cette ville fut en notre possession ; puis nous avons continué par le récit des quatre tentatives dirigées contre Goudelour et celui du fameux siège de Pondichéry, qui a illustré Dupleix. Malgré l’autorité des hommes engagés dans cette lutte. Paradis, Lawrence, Dupleix et Boscawen, ce ne furent quand même pas de très grandes opérations militaires.

On sait déjà que le traité signé à Aix-la-Chapelle le 18 octobre 1748 termina la guerre par la restitution mutuelle des conquêtes qui auraient pu être faites dans l’Inde. Nous terminons de même notre ouvrage par la rétrocession de Madras aux Anglais.

Il ne nous a pas toujours été possible en ce long récit de définir jusqu’à quel point Dupleix dirigea et commanda les événements, qui s’accomplirent sous sa responsabilité ; si nombreux que soient les documents restés à notre disposition, il en manque cependant un grand

  1. V. P. Crepin : Mahé de la Bourdonnais. — Paris, 1922.