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tura le Saint-Benoît qui fut, lui aussi, pris à son retour dans les mers de Malaisie.


Manille. — Il n’apparaît pas que le commerce de Manille ait été fréquemment entrepris de Pondichéry ; il se faisait plus communément par le Bengale. En 1738, le Conseil supérieur fit toutefois un armement où la Compagnie était intéressée de 10.000 pagodes et qui lui en donna 3.133 de bénéfice.


Moka. — À la suite de l’expédition de Moka et bien qu’elle se fut terminée par un succès militaire et un traité conforme à nos désirs, la Compagnie n’avait pas été d’avis de rétablir le comptoir, qui à son avis servait beaucoup plus les intérêts des particuliers que ceux de la Compagnie. Si le Conseil supérieur était d’une opinion contraire, les particuliers venant à Moka devaient s’engager à supporter une partie des avanies que la Compagnie pourrait y essuyer et des prêts que les événements l’obligeraient à consentir. S’ils refusaient à prendre cet engagement et qu’ils voulussent néanmoins continuer de faire du commerce, ils seraient libres d’y engager un agent pour leur compte ; cet agent serait aussi celui de la Compagnie qui lui paierait la commission d’usage et lui permettrait d’agir comme chef de comptoir. En réponse à ces suggestions du 18 février 1741, le Conseil supérieur répondit le 31 décembre que le comptoir de Moka n’existait plus en tant qu’établissement permanent et que les employés envoyés chaque année pour le commerce du café reviendraient par le même bateau qui les avait portés.

La principale raison de l’abandon du comptoir était la chute du commerce depuis six ans ; en 1740 les négociants entièrement dégoûtés avaient refusé de faire tout armement. Le Conseil supérieur avait néanmoins affrété