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la Compagnie, s’exerça librement et en toute sécurité, sans autre aléa que l’importance ou la qualité de nos achats dans l’Inde ou le succès de nos ventes à Lorient.

Les opérations de 1740 avaient donné les résultats les plus satisfaisants : les divers bateaux envoyés dans l’Inde en avaient rapporté pour 370.569 pagodes de marchandises. En 1741, le Conseil supérieur reçut par six navires 160.000 marcs d’argent destinés à être convertis en roupies, mais comme on était au lendemain de la grande menace des Marates, on ne put renvoyer les vaisseaux qu’imparfaitement chargés avec des marchandises pour la plupart de qualité inférieure ; encore fallut-il que Dupleix au Bengale eut trouvé le moyen de faire quatre chargements au lieu de trois. Le chiffre d’ensemble, 379.185 pagodes, fut néanmoins sensiblement le même que l’année précédente. Ce fut l’un de ces navires, le Penthièvre, qui ramena en France le gouverneur Dumas ; un autre, le Duc d’Orléans repartit seulement le 3 février 1742 avec un chargement de 127.165 pagodes se décomposant comme suit :

1.083
balles de toiles montant à 
107.218 pagodes.
144.385
livres de salpêtre       » 
1.958 »
120.874
livres de bois rouge   » 
881 »
700
paquets de rotin        » 
233 »
191.161
livres de poivre          » 
14.071 »
 
Frais divers               » 
2.802 »


1741-1742. — Pour l’exercice 1741-1742, la Compagnie n’expédia au delà du Cap de Bonne-Espérance que 7 navires, dont 2 pour la Chine, 2 pour Pondichéry, 1 pour le Bengale et 2 pour les Îles, avec 90.396 marcs seulement, dont 34.000 pour la Chine, 24.000 pour le