Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 2.djvu/205

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acheter de nouveau 500 milliers de café et à emprunter les sommes qu’il jugerait nécessaires pour faire des avances aux marchands, soit à Pondichéry, soit à Chandernagor. Une indemnité de 2.000 pagodes fut accordée aux marchands qui avaient subi des pertes par le bas titre des pagodes. Il ne fut envoyé ni draps ni corail. Dupleix reçut enfin l’ordre de réduire les dépenses de l’Inde de moitié et de renvoyer sans aucune considération de personne tous les sujets dont il pourrait se passer : la Compagnie lui faisant d’ailleurs connaître que son intention était de remettre les dépenses des Indes sur le pied où elles avaient été fixées par l’état du 7 mai 1721 et ajoutant qu’il fallait abandonner pour le moment toute nouvelle idée de commerce et réserver pour un autre temps l’acquisition des 300 caisses d’opium qu’elle demandait annuellement à Patna.

De même qu’en 1741, mais avec une certaine variante, les employés de la Compagnie et les négociants furent autorisés à faire des remises en France, avec un bénéfice de 20 % payable un mois après la vente. Par lettre du 21 novembre 1743, Dupleix fut en outre autorisé à prendre de l’argent à la grosse à raison de 30 %, sous la condition que les donneurs courraient les risques du capital et du bénéfice jusqu’à l’arrivée et au débarquement des vaisseaux dans le port de Lorient. Pour ne pas revenir sur cette question, ajoutons qu’après la déclaration de guerre, le bénéfice de 20 % fut ramené à 15 pour les prêteurs qui ne voudraient pas courir le risque de leur capital et celui de 30 fut porté à 40 pour ceux qui fourniraient simplement à la grosse, en courant les deux risques (A. C, C2 31, p. 91). Castanier fut encore un de ceux qui bénéficièrent de ces dispositions,